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Article du 31 Mai 2021 paru sur Centre Presse.
Merci à Jean-Philippe BRAS pour cet article qui reflète parfaitement notre mission et nos engagements !

Ramonage : voici pourquoi l'entretien de sa cheminée n'est pas à prendre à la légère


Tous les ans, voire plusieurs fois par an, il faut procéder au ramonage de ses conduits de cheminée. (©Rasulov / Adobe Stock)

Par Johann Foucault Publié le 12 Déc 21 à 11:30

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Quoi de plus agréable que de se détendre dans son salon au coin du feu ? A condition d'avoir bien entretenu ses installations, pour que la pause détente ne se transforme pas en incident. L'un des entretiens qui s'imposent, c'est le ramonage des conduits, que ce soit pour les cheminées, poêles à bois, granules mais aussi chaudières, en plus de l'entretien annuel.

Combien faut-il en faire dans l'année ? Qui doit le faire ? Quels risques en cas de défaut de ramonage ? Actu.fr fait le point.

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Le ramonage est-il obligatoire ?

Oui, faire ramoner sa cheminée, poêle, chaudière est une obligation, définie par l'article 31-6 du Règlement Sanitaire Départemental Type (RSDT), qui décrit les règles techniques d'hygiène applicables dans tous les départements de France.

Les conduits de fumée intérieurs ou extérieurs, fixes ou amovibles, utilisés pour l'évacuation des gaz de la combustion doivent être maintenus constamment en bon état d'entretien et de fonctionnement et ramonés périodiquement en vue d'assurer le bon fonctionnement des appareils et d'éviter les risques d'incendie et d'émanation de gaz nocifs dans l'habitation, ainsi que le rejet de particules dans l'atmosphère extérieure.

Ce Règlement Sanitaire Départemental Type est adapté ensuite en Règlement Sanitaire Départemental, d'un département à un autre, et fixe alors notamment le nombre de ramonages à faire par an, applicable dans tout le département. Il peut être consulté en mairie ou en préfecture.

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Pourquoi faut-il faire ramoner sa cheminée ?

Si le ramonage est d'une part une obligation, c'est aussi avant tout une question de sécurité. Il permet principalement « de prévenir les risques d'incendie et d'éviter les risques d'intoxication au monoxyde de carbone », rappelle le groupe d'assurances Allianz.

Chaque année en France, les victimes d'intoxications accidentelles par le monoxyde de carbone, gaz indolore et très dangereux, sont nombreuses, selon les données du ministère de la Santé.

Chaque année, ce gaz toxique est responsable d'une centaine de décès en France et environ 1 300 épisodes d'intoxications au CO survenus par accident et impliquant près de 3 000 personnes sont déclarés aux autorités sanitaires.

Ministère de la Santé

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Au-delà de cette raison de santé, le ramonage permet aussi :

  • de diminuer le risque d'incendie en évacuant les suies, goudrons ou autres dépôts pouvant être présents dans le conduit ;
  • d'améliorer ainsi le tirage de la cheminée et de faire des économies d'énergie ;
  • de réduire la pollution de l'environnement et respecter la législation, en réduisant les émanations toxiques liées aux dépôts sur les parois.

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Combien de fois par an je dois les faire ramoner ?

La réglementation applicable au ramonage des cheminées, fixée au niveau local et consultable en mairie ou préfecture dans le Règlement Sanitaire Départemental, prévoit au minimum un ramonage par an.

Toutefois, même si les règles peuvent varier d'une commune à une autre, les textes prévoient une obligation de ramonage deux fois par an (dont un pendant la période de chauffe, et un avant) pour :

  • les installations au fuel
  • les installations au bois (cheminées, poêles à bois, à granules)
  • les installations au charbon

Pour les installations au gaz, un seul ramonage par an suffit.

Si jamais l'utilisation est vraiment trop intensive, il est recommandé de renouveler l'opération en cours d'année.

Il convient de se renseigner au niveau local pour savoir quelle est la règle applicable dans son département.

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Est-ce que je peux le faire moi-même ?

Mieux vaut éviter. Un ramonage, pour être dans les règles (notamment en terme d'assurance en cas de sinistre), doit être réalisé par un professionnel qualifié, qui devra vous remettre (ou à votre propriétaire) un certificat de ramonage.

Ainsi, selon la loi, « un certificat de ramonage doit être remis à l'usager précisant le ou les conduits de fumée ramonés et attestant notamment de la vacuité du conduit sur toute sa longueur ».

Ce document permet d'attester que le ramonage a bien été effectué. Il doit être conservé jusqu'au prochain ramonage.

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A qui incombe le ramonage des cheminées ?

En principe, le ramonage « incombe à l'utilisateur de la cheminée », indique la Fédération française de l'assurance, qui détaille :

  • Vous êtes propriétaire de votre logement : c'est à vous d'entretenir la cheminée.
  • Vous êtes propriétaire d'un bien que vous louez : vous devez veiller, à chaque changement de locataire, au bon état de propreté des conduits.
  • Vous êtes locataire : c'est à vous de gérer le ramonage des conduits, « une charge locative rappelée généralement dans le contrat de bail ». Même si le propriétaire bailleur peut gérer la prestation, les frais engagés sont à votre charge.
  • Vous habitez dans un immeuble en copropriété : c'est en général au syndic de copropriété de le prendre en charge, et le ramonage des conduits « desservant une installation collective de chauffage doit être réalisé aussi souvent que nécessaire et au moins deux fois par an ».

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Combien ça coûte ?

Le coût d'un ramonage « peut varier du simple au double », prévient la Fédération française de l'assurance. Tout dépendra « de la taille et de l'encrassement du conduit, du type de ramonage (par le bas ou par le haut en montant sur le toit), de votre région et du professionnel choisi ».

Il faut compter en général entre 50 et 90 euros, avec des tarifs plus élevés dans les grandes villes, comme à Paris.

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Si je ne le fais pas, qu'est-ce que je risque ?

Le défaut de ramonage constitue « une contravention sanctionnée par une amende de troisième classe pouvant aller jusqu'à 450 euros », rappelle La Fédération française de l'assurance.

Notez qu'en cas d'incendie, certes « les dommages causés par un feu de cheminée aux biens assurés sont couverts par la garantie incendie comprise dans les contrats d'assurance multirisques habitation », mais si vous ne respectez pas cette obligation de ramonage, « l'indemnité d'assurance peut être réduite en cas de sinistre ».

En cas de sinistre, le certificat de ramonage sera ainsi la meilleure façon de prouver que vous avez bien respecté votre obligation d'entretien.


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